Le rachat de VMware par Broadcom, annoncé il y a un an et demi, est désormais officiel. Cette acquisition colossale, d’un montant de 61 milliards de dollars, sera finalisée mercredi, après que la SMAR, l’autorité chinoise de la concurrence, a donné son feu vert, levant ainsi le dernier obstacle à sa réalisation.
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Cette opération avait suscité plusieurs enquêtes des autorités antitrust, inquiètes que Broadcom, en intégrant VMware, ne limite la concurrence sur certains de ses marchés, comme celui des cartes réseau et des adaptateurs de stockage. Le risque identifié reposait sur la possibilité que Broadcom restreigne l’accès aux logiciels de VMware pour ses concurrents ou rende plus difficile l’interopérabilité de ces logiciels avec les équipements de sociétés concurrentes — deux aspects essentiels dans le domaine de la virtualisation des serveurs.
Engagements pris par Broadcom
À la suite d’une enquête, la Commission européenne et la CMA britannique ont estimé que le principal risque concurrentiel ne concernait que le marché des contrôleurs hôtes de bus. Pour apaiser les inquiétudes, Broadcom a pris des engagements fermes sur l’accès et l’interopérabilité de ses solutions pour Marvell, l’un de ses concurrents, ainsi que pour les nouveaux entrants. Ces mesures visent à garantir une concurrence équitable.
L’été dernier, la Commission européenne et la CMA ont ainsi validé le rachat de VMware. Aux États-Unis, la Federal Trade Commission (FTC) a examiné le dossier mais n’a pas lancé de poursuites judiciaires. Le feu vert chinois restait la dernière autorisation nécessaire, un processus allongé par les tensions géopolitiques entre Washington et Pékin.
Grâce à cet accord, Broadcom renforce sa présence dans le secteur des logiciels de virtualisation, consolidant encore davantage sa position dans l’industrie des technologies.